Eurelia, division internationale de Procos, participait en juillet dernier à l’université d’été de l’internationalisation des entreprises, qui a été l’occasion de faire le point sur la situation dans les Emirats Arabes Unis.
Depuis le 7 juillet, les touristes et voyageurs de passage sont autorisés à entrer sur le territoire de l’émirat de Dubaï uniquement. Mais, la circulation au sein des émirats reprend puisque depuis le 25 juin 2020, il n’y a plus de couvre-feu en vigueur sur le territoire et les citoyens et résidents émiriens peuvent rentrer, sous conditions néanmoins (quatorzaine, prise en charge des soins en cas de Covid positif et bracelet GPS).
Quand on connaît la part d’expatriés dans la population émiratie, 90 % (dont 40 % d’Inde et du Pakistan) et l’importance des touristes internationaux et d’affaires, cette information a son importance.
Les Emirats ont subi en avril deux crises simultanées : la Covid-19 et la chute du cours du pétrole qui a principalement impacté Abu Dhabi tandis que Dubaï a surtout subi la coupe franche de touristes internationaux et le départ de certains expatriés. De plus, l’économie des émirats est très dépendante de l’économie mondiale.
Les secteurs les plus touchés sont donc l’hôtellerie et le retail en raison de la fermeture des centres commerciaux pendant un mois et ensuite réouverture partielle en termes d’horaires et de capacité d’accueil (~30 % par rapport à d’habitude). Comme souvent dans le reste du monde, ce sont les centres de quartier qui s’en sortent mieux que les centres régionaux.
Dubaï, plus fragile car hyper dépendante du commerce et du tourisme, a décidé de rouvrir plus vite qu’Abu Dhabi en se donnant les moyens (nombreux tests sur la population…). Abu Dhabi qui bénéficie du poids important des industries et de la construction subit une moindre perte de chiffres et pourrait venir en aide à Dubaï, ce qui renforcerait la dépendance de ce dernier. Mais reste le risque de perte de commandes, notamment avec le report de l’Expo universelle de 2020 à octobre 2021 qui a sonné le coup d’arrêt des projets de développement d’infrastructures.
De nombreux projets retail vont être abandonnés, des boutiques vont fermer, beaucoup de centres existants vont devoir se repositionner et la crise Covid-19 aura pour conséquence de forcer les grandes familles émiraties à se diversifier (automobile, textile, food & beverage…).
Quant au e-commerce, il prend de plus en plus d’ampleur. La barrière qui s’opérait entre e-commerce et social media tend à disparaître. Le manque de confiance dans le système bancaire et les difficultés à repérer les adresses postales diminuent grâce notamment à l’entrée d’Amazon il y a deux ans qui a permis d’effacer le retard des EAU en e-commerce.
Ne manquons pas d’être optimistes. On peut espérer que tous ces changements et l’impossibilité de créer de nouveaux centres commerciaux rééquilibreront la relation avec les bailleurs en faveur des enseignes et assainiront un paysage commercial qui ne cessait de se densifier contrairement aux consommateurs.
Contact : Cécile WALTER, Directrice Division Internationale
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